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La vraie Autobiographie du Président Lelièvre

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je suis né le 25/04/69 (jour du référendum sur la décentralisation, veille de la démission de de Gaulle) à Bichat. Je pesais 4.2Kg et j'ai mis 48heures à sortir à coup de forceps. Ma mère était déménageur et mon père danseuse étoile alcoolique. Non, je romance un peu: mon père est chirurgien et ma mère était prof de français. Ma petite enfance fut heureuse et mon père qui était plutôt papa poule à grillé des kilomètre de super huit qu'il à consciencieusement monté en films à gros budget (j'espère que vous n'avez pas réussi à mettre la main sur les retirages vidéo) intitulés Henri la Ventouse (j'étais déjà à l'époque attiré par les poitrines voluptueuses) et Henri cosmonaute (Ou avec une série de trucages dignes de Méliès, on jurerais que je fais mes premiers pas sur la lune, Spielberg et Camerone peuvent aller se rhabiller).

Ma moyenne enfance fut gâchée par l'apparition de nombreux frères et soeurs qui m'obligèrent à partager les recettes de l'odieux racket auquel je soumettais mes parents. Une date quand même : à l'age de trois ans je commis mon premier hold-up. Un jour de marché mon père et moi entrons chez un marchant de fruits et légumes. Brandissant un pistolet à amorces saisissant de réalité, je braque l'épicier et lui intime l'ordre de me passer la caisse. Le brave bourgeois craignant visiblement pour sa santé me tend un haricot vert en tremblotant. Je n'ai plus eu qu'a sauter dans la rue avec mon larcin. Ce coup admirablement monté fut le dernier de ma carrière criminelle, préférant faire blanchir mon haricot et le faire travailler plutôt que de flamber et de tout perdre au casino pour épater les poulettes. Je peux enfin en parler en toute sérénité car les forces de l'ordre malgré une grosse mobilisation n'ont jamais réussi à me retrouver et nous arrivons à prescription pour ces faits datant de 30 ans. A l'époque on me surnommais Lucky luke à cause de mon épis; Je portait alors toujours un chapeau de cow-boy rouge (sisi je vous jure c'était très à la mode au Far West) et mon fidèle colt à amorce. j'ai du changer mes habitudes vestimentaires à l'adolescence pour éviter qu'on me prenne pour un membre des Village People.

Pour le reste pas grand chose à raconter sauf peut être que je fut (et se sera la dernière fois), un élève brillant ce qui me permis de sauter une classe en maternelle en école bilingue (le matin on coloriait en français et l'après midi en anglais). A sisi, j'oubliai t: à 3 ans mon père ne savait pas quoi faire de moi le mercredi après midi; Il venait me chercher à la sortie de l'école et m'emmenait à l'hôpital. Il me faisait garder par les cuisinières de la salles de garde de Poissy, c'est à cette époque que je vis mes premiers améliorés et mon premier tonus (14 juillet 1974) où je vis brûler mon premier piano. Évidement je n'ai qu'exceptionnellement mis les pieds au bloc à cette époque (j'ai juste participé à la confection d'un Bolher avec ma petite soeur). Donc l'image de mon père en plein Oedipe est celle d'un économe et non d'un chirurgien. Je me suis aperçu dans mon cursus, que le but de ma vie n'a jamais été d'être chirurgien, mais simplement d'être économe.

La suite est Zolienne. Je passe brièvement sur la faillite de la Clinique ou bossait mon père, son endettement chronique les dépressions de ma mère envoyée comme jeune prof dans les banlieux chaudes (on la surnommait Madame Lapine ce qu'elle a toujours du mal à assumer). Les années collèges où j'étais le bouc émissaire de ma classe (encore en banlieue craignos). A cette époque je n'avais aucun ami, je ne parlais de rien avec mes parents. Heureusement, il y a eu les Scouts de France. Vous rigolez? Et bien, j'y ai tout appris : comment monter des projets, comment les faire aboutir, comment gérer les équipes comment s'exprimer en public, comment gérer un public... Beaucoup de choses qui me serviront plus tard comme économe. Je faisait beaucoup de sports Judo, Tennis, Volley, Football, Handball, ski. Par contre avec les filles j'étais catastrophique. J'étais à l'époque d'une timidité maladive et quand je repense aux plans tous faits que j'ai ruiné, je m'en bouffe encore les couilles (à défaut d'avoir trouvé quelqu'un à l'époque pour le faire à ma place). Plus tard je m'aperçu que ça faisaitbeaucoup moins mal au dos quand on le faisait à deux... Quelques data sur la période lycée : Tout allais très bien après mon redoublement. Je passe du statut de bouc émissaire boutonneux à celui leader adulé, mais je reste toujours aussi mauvais avec les nanas. Progressivement je glisse vers la pratique de sports de plus en plus dangereux plongée , Deltaplane... J'ai alors quelque chose à me prouver. Je me battis progressivement une réputation de cinglé qui me permettra de ne plus être emmerdé. Malgré une mission humanitaire en 88 au Burkina Faso, je ne bosse alors que pour ma pomme...

Cette période de prise de confiance rapide et égocentrique va préparer une autre période de ma vie : l'internat. Les études de médecine se passent dans cette foulée. Malheureusement l'organisation d'un contre bizutage me vaudra l'opprobre de mes collègues qui se retenaient de se marrer quand je sortait une connerie en amphi. Mon investissement sera donc surtout sportif. Ca va mieux point de vue nanas, sans que ce soit affolent. Petite information: J'ai mis 7 fois pour avoir mon permis de conduire ce qui m'a empêcher de participer au Raid Africain des grandes écoles alors que nous avions réussi à financer un land Rover. Et en juin 1994 je suis reçu à l'internat. Comme par hasard j'ai cartonné au Nord et me suis planté au Sud. Alors que je cherchais surtout à faire du Delta, de la voile et de la plongée. Il faut croire qu'inconsciemment il fallait absolument être interne de chir à paris et économe. Mais à l'époque , je ne l'avais pas encore compris...

J'ai été nommé en juin 94 en chir. j'étais 500ème au nord 1000ème au sud. C'était un terrible échec mon objectif n'étant pas de devenir chirurgien ou même médecin mais de faire du deltaplane, de la voile et de la plongée le plus souvent possible. D'ailleurs au début de mon cursus je pensait plutôt faire du viscéral et je n'ai choisi de faire de l'orthopédie comme mon père qu'en 97 après les grèves. En fait j'ai assumé assez tard qu'inconsciemment j'essayait de l'imiter. Je ne l'ai assumé qu'après les grèves et j'ai donc changé de voie pour faire ce que faisait sans la savoir jusque là. En fait j'ai compris a ce moment là que l'image que j'avais de lui à l'age de trois ans était une vision de salle de garde et non celle de bloc opératoire (il me laissait en salle de garde le mercredi après midi).

Mon objectif inconscient était donc d'être économe et non chirurgien. Donc je me suis toujours senti fils spirituel des salles de gardes des années 70 et non pas de Jean Michel Graciès comme la majorité des économes de ma génération (d'ailleurs je n'ai rencontré Jean Michel la première fois qu'en décembre 1997). J'ai donc habité en salle de garde ou je me suis fait loger dans l'hôpital par la direction pendant la moitié de mon internat (à Longjumeau, à Bicêtre, bà Meaux, à saint Antoine et à Versailles). Pour moi par définition un interne vit dans l'hôpital. La culture des salles de garde ne s'arrête pas aux repas de midi ou aux tonus mais existe 24h sur 24. Il est normal d'animer la vie hospitalière de péripéties farfelues en permanence. D'ou mes nombreuses lettres à la direction pour éviter la prise contrôle de l'hôpital bpar un sombre complot ourdi par des nains (CF fichier joint: écrivez à votre directeur) ou préparer le passage à l'an 2000 en prévoyant les conséquences du bug, de la chute de la station mir et l'arrivée des aliens (cf fichier joint Apocalypse)... ou des campagnes d'affichage pour éviter la transmission galopante de la maladie de la vache folle (on ne connaissait pas le mode de transmission à l'époque et j'avais encouragé le port de préservatifs lors des rapports sexuels avec des bovins ce que n'avait pas fait le gouvernement manquant aux plus élémentaires règles de santé publique), ou encourager le dons de poils à l'association Poil transplant (Le slogan de la campagne était "JE SUIS ROYAL, JE DONNE MES POILS), ou modifier le système d'indication des toilettes de l'hôpital de Versailles en faisant converger les fléchages vers le bureau du directeur et j'en passe et des meilleures. Mais dans la culture des salles de gardes il y a aussi un coté guerrier contre les autres salles de gardes ou la direction de l'hôpital. Pendant l' hivers 95, j'ai donc bloqué le déplacement de la maison de retraite Longjumeau sur le parking de l'hôpital en construisant une bite en plâtre sur le socle de la première pierre et en essayant de la faire classer au patrimoine culturel de l'hôpital (cf document joint éjaculation artistique). A chaque fois que la direction nous l'arrachait s'en suivait une lettre diffusée dans tout l'hôpital et une nouvelle opération nocturne. Assez rapidement ridiculisée devant tout son personnel la directrice à préféré faire bloquer les travaux jusqu'au changement de semestre plutôt que de subire de nouvelles lettres. Au tonus de sortie j'ai participé au braquage de la réserve de pinard de la direction (avec neutralisation du système d'alarme). Début 99 j'ai obtenu grâce à la lettre en fichier joint Menu bloc.doc que le directeur descende au bloc opératoire y convoque le chef des cuisines et le détruise en direct. Nous avons eu une fin de semestre royale avec des repas excellents servis quotidiennement. Au tonus de sortie de St joseph en avril 97 j'ai participé à une descente à la salle de garde de Broussais ou nous avions piqué le baby-foot (seul et modeste acte de guerre inter-salle de garde ou j'ai participé de tout mon internat). J'ai été économe à Bichat, Versailles et Robert Debré. Sous économe à Bicêtre, Meaux et Saint Antoine. J'ai organisé ou coorganisé 17 tonus et dîners de salles de gardes. Dont le mémorable dernier dîner de la secte mool où vêtus de toges oranges et violettes et de fausses calvities nous étions parti évangéliser les foules Boulevard du faubourg Saint Antoine en distribuant le tract secte Mool (en fichier joint), ou encore au dîner d'économe "Viol au dessus d'un nid de cocus" l'inauguration d'un bite de 6 m (confectionnée avec l'aide de Stéphane Levante) de haut place de la porte de Saint Ouen (avec discours, marseillaise, ruban tricolore et tout le tsoin, tsoin) avec arrivées de nombreuses voitures de polices toutes sirènes hurlantes : On l'avait posé sur un feu rouge et avions défoncé une caméra de surveillance; j'ai encore la photo des flics montant la garde devant ma bite (tous cons avec leurs matraque ils ont veillé dessus jusqu'a ce qu'un camion de la voirie vienne la débiter). On se souvient de l'inauguration d'une piste de ski à saint Louis ou du piano d'artifice de Meaux (ça brûle très bien un piano), de la manifestation de martiens de Versailles... Et patati et patata à vous de vous souvenir de ce que vous vous souviendrez. J'ai tout juste quelques regre t: Babak m'a balancé à la seine les 400 grenouilles que je voulait lâcher déguisé en momie à la fontaine Saint Michel pour son enterrement égyptien et Jean Haggendhuis n'a pas acheté le placoplâtre pour emmurer le cadavre de Benjamin Wiplotz dans la salle de garde de la Pitié où se déroulait un tonus concurrent. Dommage, on se serait bien poilés. En 97 j'ai été propulsé sur le devant de la scène après le dîner d'économe "Viol au dessus d'un nid de Cocus". Pierre Montgia Hartus impressionné par les économes m'a demandé, ainsi qu'a David Schapiro (économe à saint Denis), Christian Couturier (Saint Antoine) et Julien Seror (Montfermeil) d'organiser les actions de la grève contre le plan Juppé. Cruelle erreur ne comprenant pas pourquoi le SIHP de l'époque s'était limité à signer un petit accord avalisant une convention inique (elle a été jugée anticonstitutionnelle par le conseil d'état 6 mois plus tard), nous avons organisé des réunions d'informations qui ont abouti au bout d'une semaine a l'implosion du bureau du SIHP dénigré par sa base. Dans la foulée , je suis élu au comité de grève des internes de Paris (une des rares élections à plusieurs candidats). Cette grève à été un moment privilégié pour les salles de gardes qui ont géré la grève. Je me suis occupé des actions en m'efforçant de faire passer les internes tous les jours au 20 heures et de faire baisser la cote du gouvernement consciencieusement (-15 pts pour Barrot et -12 pour Juppé en 6 semaines). L'autre mission était de maintenir une détermination à toute épreuve chez les internes (on a tenu 6 semaines). Les plus beaux coups : Blocage du conseil des ministres à l'élysée par des sittings assiégeant l'élysée, obtention après chantage à la fin de la manifestation nationale du 3 avril 97 d'être enfin reçu par le ministère, Blocage de Juppé dans Matignon, Vol de tous les claviers de toutes les CPAM, Investissement de l'assemblée nationale. Les internes ont terminé avec 65% d'opinions favorables (sondages Sofress et BVA du 20 Avril) et Chirac à dissout l'assemblée nationale le 23 Avril (3 jours après la fin de la grève)... Je n'avais pas vocation à me placer, j'ai donc pris du recul avec la politique après la fin de la grève trouvant plus noble de sortir le syndicat des salles de garde de la virtualité dans laquelle il végétait. Contrairement à ce qu'on a dit les internes ont retiré quelque chose de cette grève. Ils ont hérité d'un syndicat crédible, DÉMOCRATIQUE et respecté (même de syndicats plutôt ennemis à la base comme la CGT ou FO) grâce à l'excellent et discrète travail de liaison de Christian Couturier. Ils ont obtenu satisfaction en quelques jours en menant des peudogrèves dans les divers conflits qu'ils ont menés pour faire avancer le dossier sur leur statut. Il faudrait faire attention actuellement de ne pas retomber dans les travers de l'avant 97. Je suis parti ensuite à l'armée ou j'ai repris des activités moins sérieuses. Par exemple on avait piégé les douches des EOR pharmaciens et des dentaires avec des gellules de bleu de méthylène glissées dans les pommeaux de de douches, La veille du défilé final. Malheureusement ils ont fait porter pâles leurs schtroumpfs. J'ai fini les classes dernier au concours de Libourne mais on s'est bien marré. J'ai fait des campagnes d'affichages dans l'hôpital militaire de Chalons en champagne pour ridiculiser une lieutenant colonelle qui ne supportait pas les grincements de chaussures devant sa consultation, j'ai couvert un déserteur. Tout ceci à été diversement apprécié par la hiérarchie militaire et j'ai fini avec une note de - 4 en esprit militaire (le minimum est de -4 et le maximum de +5) tous mes camarades ont eu +5 (bande de pistonnés). A mon retour j'ai pris en charge avec Valérie Arnaud, la rédaction du Journal du Plaisir des Dieux (5000 exemplaires distribués dans toutes les salles de gardes malheureusement faute de moyens financiers le 2ème exemplaire quoi que bouclé ne fut jamais publié). Je fut élu par défaut président du PDD alors sur la pente descendante. Nous fumes rapidement lâchés par procom qui n'a rien compris au marché des médecins hospitalier, au lieu d'essayer de leur vendre des voitures, des compte en banques ou des voyages en avions, ils ont essayé de faire payer les laboratoires pharmaceutique pour un accès aux médecins qu'ils ont déjà. Les négociations avec un assureur pour sponsoriser le PDD n'ont pu aboutir à la demande du SIHP. Qui nous à trahis en nous demandant de négocier pour l'ensemble des associations un accès aux salles de gardes (virtuel sans nous) contre quoi nous devions toucher 30% du montant de l'accord. Nous n'avons jamais vu la couleur de cet argent. Tout juste avons nous obtenu 10000frs par dîners des salles de gardes organisé. Au total: en 6 mois nous étions raides. plus personne n'y croyait. Par contre l'association à continué d'exister grâce à ses activités gratuites : Le site (bravo cooky), la chorale, mes incursions aux SIHP et surtout dans la lettre de l'internat (j'ai joint quelques articles rigolos) et quelques mobilisations (le Corcosthon par exemple). Après une année particulièrement difficile point de vue boulot je prends 6 mois de dispo à la Réunion. Vous connaissez la suite, a mon retours tout était redevenu plus favorable, cooky est récompensé pour son fabuleux site, on signe un contrat de partenariat avec MACSF (merci Fabrice), On pérennise les 20000 frs par an du SIHP, on enterre RAF, on recrée la garde noire, on recrute une relève dynamique dont le premier fait de gloire est d'enclencher le processus qui sauvera la salle de garde de Montreuil... Le syndicat n'a jamais été aussi crédible il ne lui reste plus qu'a passer le palier supérieur: l'organisation du bal de l'internat pour atteindre son rayonnement maximum... Et pis voilà

2 notions quand même: je prends régulièrement des dispos pour récupérer des ,fatigues de mon travail d'interne. en 96 j'ai pris 6 mois pour faire du Delta (je voulait me filmer et vendre les images à Ushuaia mais après 6 mois j'ai dut reprendre la chirurgie faute de pognon). J'ai vieilli et mes projets ne sont plus aussi timbrés. Sinon je suis entrain de monter une association humanitaire qui permettra aux internes et aux chefs de partir en mission humanitaire partout dans le monde...