Conseil de Surveillance 1877 Insalubrité des locaux mis à la disposition
des Internes. |
Conseil de Surveillance du 2 août 1877, 1L14, pp. 690-691
"M. Lauth entretient le Conseil d'une lettre qui a été publiée dans certains journaux et de laquelle il résulterait que les internes de l'Hôtel-Dieu seraient appelés à jouir dans les nouveaux bâtiments d'un local insuffisant et insalubre. M. le Directeur répond qu'il a vu avec regret la publicité donnée à la plainte des internes, plainte qui n'est guère fondée. En effet, chacun des internes est pourvu pour son logement personnel au premier étage sur la place du parvis Notre-Dame dans le bâtiment d'administration d'une chambre et d'un cabinet de toilette parquetés et il est affecté au rez-de-chaussée à proximité de la porte d'entrée et des bureaux d'admission un poste parfaitement salubre et éclairé pour l'interne qui est de garde et qui ne doit pas se coucher. Ce poste est une véritable chambre parquetée avec cheminée et calorifère ventilateur, pourvue d'une grande porte fenêtre à deux battants ; elle renferme indépendamment des meubles usuels un véritable lit sur lequel l'élève peut se reposer pendant les rares instants où il n'est pas appelé auprès des malades et des blessés. En contiguïté avec cette chambre se trouve une antichambre, une grande salle à manger, une cuisine et une grande pièce destinée à servir de bibliothèque et de salle de réunions. Ces pièces toutes de plain pied sont de grandes dimensions, parfaitement salubres, elles sont bien éclairées et ventilées. Les plaintes ne sont pas fondées et M. le Directeur qui a bien reçu une réclamation des élèves à ce sujet engage vivement MM. les Membres du Conseil qui ne connaissent pas encore les localités critiquées à aller les visiter. [...] M. Marbeau exprime le regret de voir trop souvent certains journaux entretenir le public en ce qui concerne l'administration de l'assistance, de plaintes et de griefs le plus souvent mal fondés. Mais dans la circonstance, ce qui est encore plus regrettable, c'est que des jeunes gens qui relèvent de l'administration et lui doivent respect et considération aillent entretenir le public de prétendus griefs alors que ni les Conseils ni les autorités qui surveillent l'administration n'ont reçu aucune communication de leurs plaintes. Les auteurs de la communication faite aux journaux ont bien compris ce qu'il y avait de blâmable dans leur procédé puisqu'ils se sont retranchés derrière l'anonymat. [...]" |