bibliographie arrétès et circulaires de l'Assistance Publique Hopitaux de Paris AP-HP concernant les Internes des Hopitaux de Paris
Plan du Site
Vos Salles de Garde
histoire de l'Internat
Les photos de l'Internat
Le Bal de l'Internat
Quoi de neuf sur le site
Les Liens du Plaisir des Dieux
Moteur de Recherche

 

Bibliographie

Ivry 1898

Proposition de peines disciplinaires contre les élèves en médecine

 

 

retour

 

Conseil de Surveillance 26 mai 1898, 1L33, pp. 817-819

..."[...] rapport d'après lequel, la veille, vers dix heures du soir, il se serait produit un désordre grave dans son établissement. La porte du logement de l'un de ses employés aurait été frappée de coups violents et l'un des panneaux en partie défoncée ; du plomb aurait été introduit dans la serrure ; le tout accompagné d'un fort grand bruit. [...]

...Ces messieurs ont été cités à comparaître, le 24 mai, devant une commission [...]. Tous ont reconnu la matérialité du fait [...]. Ils n'ont pas nié que ces actes aient été commis par l'un d'eux. Mais ils se sont refusés à désigner le coupable et ont tous déclaré se solidariser en cette circonstance et désirer être soumis à une peine égale.

...Dans l'interrogatoire auquel ils ont été soumis, il a été facile de reconnaître que l'un d'eux était le principal, sinon le seul coupable. [...] Quant à la solidarité invoquée par ces messieurs, elle [la commission] est d'avis de n'en tenir aucun compte. Elle conçoit, en effet, qu'aucun de ces jeunes gens n'ait consenti à dénoncer le coupable. [...] Mais elle trouve moins digne l'attitude de celui qui consent à laisser peser sur tous ses camarades la responsabilité de l'acte qu'il a commis. D'ailleurs, en se solidarisant, comme ils disent, ils avouent avoir surtout pour but de désarmer l'Administration en lui rendant bien difficile d'appliquer une pénalité grave à des élèves innocents de la faute, presque tous très méritants et ayant de très bonnes notes. Comme le véritable coupable a été facile à distinguer, elle croit qu'il convient d'appliquer la peine à lui seul. Un des membres de la Commission a émis l'avis que l'espèce d'approbation donnée par les jeunes gens à l'acte délictueux, en se solidarisant, méritait tout au moins une réprimande, [...] afin d'éviter que pareille chose se renouvelât. Mais il a paru à la majorité qu'on atteindrait beaucoup mieux ce but si on refuse, au contraire, d'admettre la prétention qu'ils affichent d'imposer à l'Administration le mode de répression qui leur convient. [...]

...M. Louis Lucipia tient à blâmer hautement la conduite des élèves en médecine de l'hospice d'Ivry, indigne de jeunes gens bien élevés [...]."