- C'est ici l'endroit redouté des mères...
- L'endroit effroyable où l'interne moqueur
- Vient conter fleurette à ses infirmières
- La main sur le sein mais rien dans le coeur
- Minuit sonne écoutez
- Croyez et profitez
- A minuit sonnant commence la fête
- Maints couples s'arretent
- On en voit sortir
- De jolis Messieurs des femmes charmantes
- Qui viennent pimpantes
- Pour se divertir
- La fleur du panier des brunes des blondes
- Et bien entendu des rousses aussi
- Les jolis messieurs sont de tous les mondes
- Venu de médecine ou de chirurgie, oui
- Tout cela s'anime et se met en joie
- Glou-glou des bidets
- Le long des couloirs
- C'est l'addaggio de la bacchanale
- Dont la voix brutale gronde tous les soirs
- Rires éclatants, fracas du champagne
- On cantonne ici on danse là-bas
- Et le piano qui grince accompagne
- Sur des airs connus d'étranges ébats
- L'un dort tout debout
- L'autre dort par terre
- Et voilà comment la fête finit
- Quant vient le matin quand parait l'aurore
- On en trouve encore
- Mais plus de gaité
- Les brillants viveurs sont mal à leur aise
- Et pris d'un malaise
- Ont des céphalées.
- Ils s'en vont enfin la mine blafarde
- Ivres de champagne et de faux amours
- Et la cuisinière arrive et regarde
- Et leur crie "debout, debout, il fait jour".
- Nuit de l'Internat 1976
- La vie Parisienne des Hopitaux
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