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Francoise Dolto

à la Salle de Garde

Histoire de la Psychiatrie
l'article ci dessous est tiré du site
Histoire de la psychiatrie

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Salle de GardeFrançoise Marette, infirmière diplômée en juin 1930, avait entrepris en novembre 1932 ses études de médecine. A Maison-Blanche, elle effectue, du 14 décembre 1935 au 28 février 1936, le remplacement d'une interne, dans le service du docteur Beaudouin.

Françoise vit très mal cette "charge au-dessus de son courage", écrit-elle à Alain Cuny le 18 décembre. La salle de garde "assez triste, province et assez primaire", sa chambre "grande, papier sale mais chambre propre, chauffée, un cabinet de toilette sans eau courante mais avec gaz et une salle de bains pour les internes", le service de 500 malades, où elle est seule interne, c'est dire "qu'on se contente de faire de la médecine de régiment et qu'on ne peut absolument pas essayer de s'intéresser aux malades." Heureusement, "la bibliothèque est bien fournie".

Bien plus tard, dans son livre d'entretiens "Autoportrait d'une psychanalyste 1934-1988" (1989), Françoise dit encore (p.127): "Pour couronner le tout, il y avait l'esprit de salle de garde: c'était l'esprit de gendarmerie de province!”
Qui donc a-t-elle pu y cotoyer, pour en avoir gardé un tel souvenir? Les internes en médecine d'alors ne sont pourtant pas si frustes, loin s'en faut : Pierre Scherrer, forte personnalité auxerroise, Jean Carrere qui deviendra médecin chef à Villejuif), Marcel Rancoule futur médecin chef à Nice que Darcourt, à ses obsèques en 1981 dira "le psychiatre le plus expérimenté et peut-être le plus érudit de sa région", Max Desmonts et Jacques Archaimbault.

Deux autres personnalités d'exception ont aussi certainement croisé la route de Françoise, qui semble n'en avoir jamais parlé: Constance Pascal, médecin chef, de culture psychanalytique, pionnière des méthodes pharmacodynamiques dans le traitement des psychoses. Et Jeanne Tripier, internée dans le service où Françoise était interne, dont l'œuvre a été révélée par Dubuffet.

L'ambiance à Maison-Blanche n'a d'ailleurs pas empêché Françoise d'y inviter Alain Cuny, qui s'est installé à l'internat début 1936, et y restera après le départ de celle-ci. Ils avaient fait connaissance en septembre 1935 lors de ces "vacances psychanalytiques" du "Club des Piqués" que René Laforgue leur psychanalyste organisait dans sa propriété de la Roquebrussane (Var). Le dernier rôle de Cuny sera celui de Louis-Prosper Claudel, père de Camille Claudel, dans le film de Bruno Nuytten. Peut-être s'est-il souvenu lors du tournage à l'hôpital de Ville-Evrard du temps lointain passé à Maison-Blanche… (les deux hôpitaux se font face à Neuilly-sur-Marne).

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